La Congrégation du Saint-Esprit
Le Séminaire du Saint-Esprit a été fondé en 1703, à Paris, par Claude-François Poullart des Places. Celui-ci se dévoue pour permettre à des jeunes hommes n’ayant pas de moyens financiers de suivre des études en vue de la prêtrise. En 1732, le Séminaire s’installe définitivement Rue des Postes, à Paris (aujourd’hui Rue Lhomond, dans le Ve arrondissement). Jusqu’à la Révolution française de 1789, le Séminaire forme ainsi 80 étudiants en moyenne par an. Les prêtres qui en sortent s’engagent pour certains dans les diocèses de France, pour d’autres dans les missions des premières colonies françaises : Québec (1730), Guyane (1775) et Sénégal (1778). La petite communauté de formateurs du séminaire prend le nom de Congrégation du Saint-Esprit en 1766. Supprimée à la Révolution française, la Congrégation est rétablie en 1816 grâce au efforts de son Supérieur, Monsieur Bertout.
En 1841, le P. François-Marie Libermann, juif converti au catholicisme, fonde la Congrégation du Saint-Cœur de Marie. Celle-ci porte un grand souci à la mission, souhaitant rejoindre par son projet dit de « L’Œuvre des Noirs » les populations d’Afrique. En 1848, les deux congrégations fusionnent sous le nom de « Congrégation du Saint-Esprit et du Saint-Cœur de Marie ». Libermann devient le XI Supérieur général de la Congrégation.
Dans la seconde partie du XIXe siècle, la Congrégation se développe sous deux aspects : l’éducation, avec la création de nombreux collèges et séminaires ; la mission, avec l’envoi de prêtres et de frères, tout particulièrement en Afrique. Les spiritains suivent ainsi la trajectoire du mouvement de colonisation initié par les pays européens.
Entre 1900 et 1930, de nouvelles Provinces sont créées en Europe et en Amérique du Nord. De nouvelles missions sont ouvertes en Afrique, en Amérique latine, dans les Caraïbes, dans l’Océan indien. En France L’Œuvre des Apprentis d’Auteuil est confiée au P. Brottier en 1923. Le nombre de spiritains ne cesse de progresser, passant de 1400 membres au début du XXe siècle à 5000 lorsque s’ouvre le Concile Vatican II, en 1962.
Dans la seconde partie du XXe siècle, la Congrégation du Saint-Esprit s’internationalise. En 1968, Mgr Lefebvre, alors Supérieur général, transfère l’administration générale de Paris à Rome. Les nouvelles vocations viennent de plus en plus d’Afrique et des pays de missions, où les spiritains ont su favoriser l’émergence d’Eglises locales. La Congrégation compte aujourd’hui 1600 membres, engagés selon les intuitions de ses fondateurs : l’éducation, la mission et la proximité avec les personnes les plus pauvres.
Les Archives Générales
Les Archives sont dites générales, car elles dépendent de l’administration générale de la congrégation. Elles conservent les documents historiques de l’ensemble des nombreuses provinces de la congrégation à travers le monde.
Les Archives dans la Congrégation du Saint-Esprit sont apparues sous le supériorat du successeur du P. Libermann, le P. Schwindenhammer. Ce dernier, souhaitant centraliser l’abondante correspondante qu’il reçoit, charge en 1871 le P. Delaplace du secrétariat et des archives. Les documents sont alors conservés à la « Maison-Mère », au 30 rue Lhomond à Paris. La consultation des archives commence en 1958, alors presque exclusivement par des spiritains. Mais l’apport de nouveaux documents dans les années 1960, provenant notamment du Congo, rendent les lieux trop exigus. Les Archives doivent alors déménager à Chevilly-Larue en 1981, où elles sont toujours aujourd’hui.
Quelques figures clés
Claude-François Poullard des Places (1679 – 1709)
Fondateur du Séminaire et de la Congrégation du Saint-Esprit
François Marie Paul Libermann (1802 – 1852)
Fondateur de la Société du Saint Coeur de Marie
Onzième supérieur Général de la Congrégation du Saint Esprit
cause de béatification en cours